Les coloris sont pure matière, formes étranges (calice, cosse, corolle) quand on les cadre de très près, en un macrophotographique plan qui confine à l'abstraction. Le monde floral n'existe qu'en soi. Les serres sont des écrins clos, salons de verre givré, doré, brouillé, qui réfléchit par transparence le brillant de la clarté.
Claire de Virieu est ravie par ce qu'elle voit. Du jardin du dimanche aux splendeurs abstraites, des vues pictorialistes et sensibles, aux rencontres insolites des carottes amoureuses. Elle observe en ébéniste ou botaniste patiente des vérités différentes.
Défricheuse de hasard, exaltée par la cueillette des images, Claire de Virieu fait de chaque fleur, de chaque légume, une vanité vive.
Patrick Roegiers
Color as pure material, strange forms (calyx, shells, corolla), when we frame too close there is a macro-photographic composition that borders on abstraction. The world of flowers exists only in itself. Greenhouses are like closed jewel boxes, spaces of frosted glass, golden, burned, whose transparence reflects its own radiant light.
Claire de Virieu is thrilled by what she sees whether it is in the Sunday garden with its abstract splendor, the picturesque and studied landscapes, or the unexpected rendezvous of enamored carrots. Like a botanist or cabinet-maker, she patiently observes the layers of possibility.
Standing in a field of chance, exalted by the harvest of images, Claire de Virieu makes each flower or vegetable feel alive.
Patrick Roegiers